conseil municipal du jeudi 15 avril 2010

Article et Photo de CLICANOO.RE publié le 16 avril 2010

Saint-André : budget, salaires et subventions au menu

Deux heures de débat ont précédé hier le vote du budget primitif de la ville qui s’élève à 94 millions d’euros dont 59 millions en fonctionnement et 25 millions en investissement. Chaque camp a sa lecture des chiffres.

“Un budget sérieux et responsable dans un contexte difficile, sans augmentation d’impôts et tenant compte des difficultés des Saint-Andréens”, selon le maire Eric Fruteau. Pour Jean-Marie Virapoullé, c’est un “budget règlement de comptes, à la suite des régionales, dont le personnel communal et les associations sont les cibles. À la lecture du chapitre sur l’allocation chômage qui reste au même niveau (500 000 euros) malgré l’arrivée en fin de droit de ceux qui étaient licenciés en juin 2008, on peut craindre une nouvelle vague de non-renouvellement des contrats du personnel communal. M. Fruteau n’a pourtant pas reçu le mandat du peuple pour tir manzé dans la bouche des Saint-Andréens”. La réponse est venue du premier adjoint Joé Bédier, en colère : “Je ne peux pas vous laisser dire ça ! Out papa la met trop dans la bouche de certains employés à son époque. Des frères ou des femmes d’adjoints ont été titularisés en moins de 2 ans !”.

Sur-payés, sous-indemnisés

Autre passe d’armes, toujours autour des salaires, Jean-Marie Virapoullé a avancé que certains cadres sont sur-payés. Et de citer en exemple “l’indice du salaire du DGS”. L’opposition a par ailleurs proposé un amendement tendant à “supprimer l’augmentation de 60% des indemnités des élus et d’affecter la somme de 120 000 euros économisée aux subventions des associations”. Joé Bédier réagit toujours aussi vivement : “Pourquoi les adjoints étaient sous-indemnisés durant le mandat de votre père ? Car son fils cumulait les fonctions d’adjoint au maire, de conseiller général, de président de la Cirest durant toute la mandature”. Face aux autres attaques de l’opposition évoquant “une épargne nette négative et la baisse du virement à la section investissement, ou encore l’immobilisme en matière d’investissement”, Eric Fruteau répond que “le BP est une prévision, hors reprise anticipée des résultats et qui fera l’objet de réajustement. La seule fois où l’épargne était positive dans le passé, c’était en 2007. C’est pourquoi votre père a toujours refusé de me communiquer ses résultats que j’ai toujours réclamés, étant dans l’opposition”. Le maire a également insisté sur le fait que “pour mieux accompagner la population la plus fragile, la subvention allouée au CCAS a augmenté. Les autres acteurs comme la Caisse des écoles et le Sdis sont activement soutenus. Malgré la baisse du volume d’argent attribué au titre de subventions, le nombre d’associations bénéficiaires a augmenté. On en compte 36 associations supplémentaires”. On sait enfin que le maire a porté plainte contre X pour gestion de fait et prise illégale d’intérêt au niveau du comité des fêtes. Une démarche similaire a été faite contre l’Omag et l’Amicale du personnel. “Je n’en dirais pas plus. On laisse la Justice faire son travail”, conclut-il

P.R.

Marcel Faveur remplace Henri Calicharane Le conseiller municipal de l’opposition, Henri Calicharane a démissionné, officiellement “pour des raisons personnelles”. Il en était de même pour Christine Gonvindin qui le succédait sur la liste. C’est Marcel Faveur, qui siégera au prochain conseil. M. Calicharane était candidat malheureux aux législatives à Saint-Benoît en juin 2007 sous les couleurs de l’UDF-MD. Il serait frappé d’inéligibilité, suite à la non-validation de ses comptes de campagne, par le tribunal qui n’a pas encore rendu son verdict. L’élu aurait alors préféré prendr e les devants en démissionnant du conseil municipal.