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Saint André
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1 octobre 2009

Dipavali 2009

Article et photo de CLICANOO.COM | Publié le 1er octobre 2009

Le Dipavali enflamme les discussions

320x220_dipav3109Michel Fontaine, le maire de Saint-Pierre ne cache pas sa joie que sa ville devienne la capitale culturelle de la Réunion en accueillant le grand défilé du Dipavali le 18 octobre prochain. Pour le sénateur Jean-Paul Virapoullé, à l’origine de ce changement, “le nouveau maire de Saint-André récolte ce qu’il a semé”. À la mairie de l’Est, Éric Fruteau n’a pas souhaité réagir à l’organisation dans le Sud de la 20e édition du Dipavali.

Le sénateur Jean-Paul Virapoullé est aux anges. L’organisation d’un Dipavali nouvelle version dans le Sud est loin, très loin de le déplaire. (voir le JIR d’hier). L’ex-maire de Saint-André affirme qu’il s’est fait le porte-parole d’associations qui lui ont demandé d’intervenir auprès de Michel Fontaine pour organiser le défilé du Dipavali dans le Sud. Le maire sudiste leur a d’ailleurs réservé un bon accueil. Pour Jean-Paul Virapoullé, “le nouveau maire récolte ce qu’il a semé”. Il rappelle qu’Éric Fruteau avait fait part, dès son arrivée aux commandes de la mairie, de son désir de transférer le Dipavali du centre-ville vers le Colosse, que les associations saint-andréennes avaient signé une pétition pour demander le maintien de la manifestation en ville mais que le maire avait passé outre leurs avis. “C’est un non-sens culturel. Quand Rama et Sita reviennent triomphants, c’est la ville qui s’éclaire, pas les champs de cannes”, fait remarquer Jean-Paul Virapoullé.

“Ce n’est pas une fête cultuelle”

Environ 300 000 euros ont été dépensés l’an dernier pour l’aménagement du site du Colosse. “En plus, il n’a plus fait fabriquer de nouveaux chars avec des artistes indiens. Il a rafistolé quelques vieux chars qui n’ont plus les normes de sécurité”. Bref, pour l’ancien maire, “ les Saint-Andréens ont eu droit à un Dipavali rafistolé avec un intérêt atténué”. Cette année, le thème de la fête du Dipavali est “20 ans de Lumière”. Mais d’après les associations, Eric Fruteau n’en a pas voulu non plus. “Il a refusé ce thème pour imposer “Lumières du Monde”. Il court derrière les associations pour faire les chars mais comme son équipe et lui s’y prennent au dernier moment, ils auront droit à un nouveau Dipavali rafistolé, puisque certains chars proviendront de l’agencement des matériaux des précédents défilés” , soutient Jean-Paul Virapoullé. Les temples du Colosse et de Petit Bazar ont été sollicités afin qu’ils fournissent des chars. Commentaire de l’ancien maire : “Ce n’est pas une fête cultuelle”. Le sénateur affirme encore que “celui qui aurait pu retenir le grand défilé à Saint-André, c’est Eric Fruteau mais il fait ça à contrecœur”. Lui, il souhaite que toutes les composantes de la société réunionnaise se retrouvent à Saint-Pierre. Lui, c’est Michel Fontaine, le maire de la “capitale” sudiste, visiblement ravi d’accueillir “un Dipavali qui prend plus d’ampleur”. Il affirme que “c’est effectivement le docteur Selvam Chanemougame”, président de Tamij Sangam qui l’a contacté, “par l’intermédiaire de Jean-Paul Virapoullé” . C’est ainsi que les discussions se sont engagées pour la préparation de l’édition 2009. L’association Tamji Sangam a maintenant en charge de gérer la méla (village indien) qui sera aux Jardins de la Plage pendant trois jours. “La méla sera ouverte de 10h du matin jusqu’au soir. Il y a une trentaine d’exposants, des animations”, annonce le maire de Saint-Pierre. “Le site s’y prête”. Le défilé aura bel et bel lieu le 18, en raison de la fête de Govinden le 17 octobre.

“On souhaite que les gens viennent à Saint-Pierre”

Les associations saint-pierroises vont être aidées par les associations de Saint-Louis. Ainsi, les chars sont confectionnés par les deux communes. Locaux et touristes sont attendus nombreux à Saint-Pierre. “C’est le Sud qui crée les manifestations culturelles…”, insiste Michel Fontaine qui a investi 100 000 euros dans l’organisation du Dipavali 2009. Saint-Pierre, capitale culturelle ? “Je ne sais pas si on est la capitale culturelle mais notre ville marche bien dans ce domaine. On a le Sakifo, le Guan Di, la soirée pour les enfants de Gaza, la fête de la Mer, bientôt le jazz dans la ville. Et on organise le Dipavali depuis dix ans”, énumère le maire Michel Fontaine. Il rappelle qu’un tiers de la population saint-pierroise est d’origine tamoule. La commune sudiste a d’ailleurs accueilli lors des journées du Patrimoine une manifestation importante autour de l’engagisme avec des calbanons… “Saint-Pierre souhaite trouver toute sa place dans le développement culturel de l’île. La Réunion est multi-culturelle, muti-cultuelle et (…) on souhaite que toutes les composantes de la population viennent à Saint-Pierre”. La commune veut être connue et reconnue. Un enthousiasme sudiste qui tranche nettement avec la mine des mauvais jours à la mairie de Saint-André. Dans l’Est, l’heure est à l’agacement. Sollicitée dans les premières heures de la journée pour une réaction d’Éric Fruteau sur l’organisation du grand défilé des 20 ans du Dipavali à Saint-Pierre (voir notre édition d’hier), Stéphanie Longeras, responsable du service communication nous a fait savoir en début d’après-midi que “le maire travaille” (il était au conseil général) et qu’il ne va pas réagir, “ni aujourd’hui (hier, ndlr) ni les autres jours “. Et de proposer -à la place- une réaction de Michèle Caniguy, adjointe au maire, en charge de la Culture. Réaction qu’on attend toujours….

Juliane Ponin-Ballom

Les commerçants saint-andréens réclament le retour du défilé au centre-ville

“On s’est fait avoir “. Au centre-ville de Saint-André, les commerçants ne cachent pas leur déception de voir le défilé du Dipavali se dérouler au Colosse depuis 2008. “Cela nous ramenait du monde quand le défilé avait lieu en ville. C’était une manifestation d’envergure. Aujourd’hui, on trinque”, raconte l’un d’eux, sous couvert d’anonymat. Il a fait tout de même le choix d’aller au Colosse en 2008 mais il s’en est vite mordu les doigts. “J’ai dépensé plus de 700 euros pour l’emplacement mais je suis parti parce que ça ne marchait pas ! On ne m’a offert aucune compensation !”, regrette-t-il. Avec d’autres collègues commerçants, il est d’avis pour que le défilé revienne au centre-ville. Mais Éric Fruteau fera-t-il machine arrière ? Pas sûr… Le fait d’avoir amené le Dipavali au Colosse en 2008 a causé visiblement un préjudice aux commerçants saint-andréens. Beaucoup d’entre eux voyaient gonfler leurs revenus durant les dix jours de festivités, surtout les restaurateurs. Une délocalication qui va avoir encore comme conséquence cette année une baisse de leur chiffre d’affaires

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