Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Saint André
Archives
Derniers commentaires
30 septembre 2009

Dipavali 2009 saint-andré

Article de CLICANOO.COM | Publié le 30 septembre 2009

Saint-Pierre fait main basse sur le Dipavali

IMG_9596Si le Dipavali (la fête de la Lumière) a toujours été célébrée en grande pompe en ville de Saint-André, le changement de municipalité en 2008 a balayé toute sa majestuosité. C’est donc vers la mairie de Saint-Pierre que l’association culturelle Tamij Sangam s’est tournée pour fêter “de manière grandiose” en octobre les 20 ans du Dipavali. Avec la bénédiction d’un sénateur de l’Est.

“C’est Jean-Paul Virapoulé qui est venu ici pour proposer d’organiser le Dipavali chez nous. Il y a eu une réunion en catimini avec des malbars de Saint-Denis et le maire de Saint-Pierre…”. C’est une employée de la mairie sudiste qui lâche cette confidence. Elle explique aussi que cette rencontre a provoqué la grogne dans le milieu des associations culturelles tamoules du Sud de l’île. Pour elle, “le Dipavali est trop politisé cette année”. La manifestation de 2009 sur le front de mer de Saint-Pierre va durer, suite à une décision municipale, trois petits jours, du 16 au 18 octobre prochain. “C’est le vingtième anniversaire du Dipavali. On va faire quelque chose de grandiose”, annonce d’emblée Selvam Chanemougame. Le président de l’association Tamij Sangam est le père du Dipavali à la Réunion. Village indien sur le front de mer, spectacles tous les soirs sont prévus (voir encadré). Sans oublier le défilé avec des chars qui se déroulera le même jour à Saint-Pierre et à … Saint-André : le 18 octobre.

“Je ne claque pas la porte”

Pure provocation ? Le docteur rétorque : “L’idée d’un défilé le 17 a été évoqué mais a été refusé en raison de la fin de la fête de Govinden ce samedi-là”. “C’est moi qui suis allé voir le maire de Saint-Pierre pour les 20 ans du Dipavali. Il nous a très bien reçus”, se félicite Selvam Chanemougame avant de rajouter aussitôt : “Je suis allé voir aussi à Saint-Denis et à Saint-André”. Visiblement, il n’a pas eu l’écoute escompté dans l’Est. “Depuis le changement de majorité à Saint-André, la façon de travailler est différente. Ils ont leur vision. J’ai la mienne. Mais je ne claque pas la porte. D’ailleurs, j’étais dans le jury dernièrement pour la sélection des groupes qui se produiront sur le podium final du Colosse”, se défend le président de l’association Tamij Sangam.

“C’est grâce à Jean-Paul Virapoullé…”

“Mais nous, on voulait garder la manifestation en centre-ville. Elle attirait 20 000 personnes”, lâche-t-il. La formule d’un défilé aux flambeaux avec toutes les associations dans la ville, un spectacle final suivi de l’embrasement ou d’un feu d’artifice fonctionnait depuis sa mise en place en 1990… “On a traversé les ans ainsi. Les associations se sont améliorées. Au fil du temps, elles étaient plus nombreuses. D’une dizaine, on est passé à une quarantaine. Cela a permis de faire venir des troupes de l’Inde. Il y a eu le village indien -la méla- avec des exposants indiens et locaux. C’est grâce à Jean-Paul Virapoullé qu’on a pu faire le Dipavali à Saint-André et je tiens à le remercier. Il a été le seul maire à nous suivre…”, soutient Selvam Chanemougame. Et vingt ans après, c’est visiblement grâce à ce même Jean-Paul Virapoullé que Tamij Sangam peut faire son grand Dipavali à Saint-Pierre sur le thème : “20 ans de Lumière”. Avec, probablement, la présence des caméras de RFO pour faire vivre l’évènement. “On les rencontre cette semaine”, annonce Fulbert Maillot, directeur de la culture. Après le Sakifo Festival, la capitale sudiste va donc devenir la ville de lumière en octobre. Saint-Pierre, vitrine culturelle ou coup de pub politique ? Chacun choisira…

Juliane Ponin-Ballom

Le premier défilé en octobre 1990

C’était il y a vingt ans. “J’étais vice-président de Tamij Sangam en charge de la culture quand je suis allé voir Jean-Paul Virapoullé, alors maire de Saint-André pour lui proposer d’organiser un défilé pour le Dipavali. On s’est rencontré dans le réfectoire du temple du Petit Bazar… “, raconte le docteur Chanemougame. “ M.Virapoullé m’a dit : si vous faîtes quelque chose de bien, je mettrais les moyens. Et je me rappelle avoir répondu : si vous mettez les moyens, ce sera bien”. Et arriva le jour du défilé, un samedi d’octobre 1990. “A 18h25, il n’y avait personne en ville. Sur le coup, j’ai eu peur et honte en même temps. Et puis, tout d’un coup, les gens sont arrivés de partout. Il y en avait dans tous les coins et même dans les arbres. C’était grandiose”. Cette fête a pris une ampleur extraordinaire au fil des ans, grâce également aux neuf mois de préparatifs annuels entre Serge Camatchy, l’ex-premier adjoint et l’OMAG mais aussi un budget qui dépassait les 150 000 euros. En tout, quelque dix-huit éditions seront organisées par l’équipe Virapoullé.

Publicité
Commentaires
Publicité